Street, art et course à pieds

Retour sur le thème des 20km de Paris 2017 : le street art

Street art - 20km de Paris
Street art - 20km de Paris

Art et course à pieds se sont exposés dans les rues de Paris dimanche dernier et on peut bien dire que les deux étaient faits pour se rencontrer.

 

Côté mur : bombes de peinture, pochoir et masque respiratoire se dresse le graphiste ; Sur le pavé : short, nok et 30 000 runners prêts à en découdre. L’issue du combat semblait courue d’avance mais plutôt que de les opposer, les 20km de notre capitale ont choisi cette année de les réunir, et ceci pour mon (notre) plus grand plaisir.

 

Bien des similitudes accompagnent ces pratiques et probablement un peu plus pour moi, qui, grisé par l’évènement et adepte inconditionnel de course à pieds, considère cette pratique comme un art. Ne nous y trompons pas, courir n’est pas innée ; tel un artiste en herbe, la technique s’apprend, le geste se polit par l’usage jusqu’à ce qu’il devienne fluide, naturel. De là le coureur ira s’exposer, et le spectateur, averti ou non, pourra observer une harmonie en mouvement, une amplitude des segments pour une efficacité optimale. Il y verra quelque chose de beau, même si les explications viendront à lui manquer.

 

La ligne d’arrivée est le trait final à son oeuvre, le street runner peut enfin s’arrêter, souffler et s’émerveiller par ce qu’il vient d’accomplir. Son chrono sera sa signature, témoin et souvenir de sa réalisation mais dans un implacable processus, ce temps de délectation ne durera pas et de nouveaux, très vite, il se tournera vers de nouveaux défis, de nouvelles … « créations ».

 

 

Car de par son appartenance à l’art urbain, le running, lui aussi, fait partie de ces pratiques éphémères sans cesse à renouveler.

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