On se refait la course

Réaliser un marathon à l'étranger ne se résume pas qu'à une course, il faut y inclure l'après ...

courir un marathon dans les rues de Moscou

La première fois que j’ai couru un marathon à l’étranger, c’était à New York en 2016. Pas la plus déplaisante des courses j’en conviens, mais j’avais décidé de m’offrir un cadeau peu ordinaire pour ce changement de dizaine. Quelle expérience magnifique cela avait été pour moi que d’arpenter les rues de la grosse pomme, d’être encouragé comme un champion par la foule (retrouver mon enthousiasme dans l’article « An amazing experience ! »), mais aussi de pouvoir visiter la mégapole les jours suivants.

 

Car le plaisir ne se résume pas qu’au parcours des 42km195 lorsqu’on se rend en terre inconnue, l’expérience est globale et ne peut se concevoir qu’ainsi. C’est là-bas que j’ai chopé le virus, et si Rome m’a conforté dans mes idées, c’est depuis Moscou, mon 3ème lieu visité pour un marathon, que j’ai décidé d’écrire ces quelques conclusions.

 

Partir à l’étranger nécessite une organisation, et pour ma part, je préfère arriver peu de temps avant la course (le vendredi après-midi pour une course le dimanche si je peux), car on recherche surtout à s’économiser avant l’évènement alors qu’après, la question ne se pose plus vraiment.

 

Les jours suivants la course et l’après-midi même sont consacrés à la visite de la ville. C’est un moment que j’aime beaucoup, tout d’abord parce qu’il faut faire fi des courbatures, et que marcher est un excellent moyen de récupération active, mais bon, laissons de côté les considérations physiologique. J’adore cette nouvelle aventure consistant à aller vers quelque chose de nouveau. Néanmoins, il m’arrive parfois au hasard d’une rue de me dire : « tiens cet endroit me dit quelque chose ? ». Les quelques secondes qui séparent cet état interrogatif de la solution me permettent de me remémorer le tracé de la course, de reconnaître un bâtiment, un lieu de culte, une intersection, … et d’arriver à la conclusion que l’on a couru par-là !

 

Ainsi, comme spectateur d’une course qui a déjà eu lieu, c’est comme si je la voyais se re-dérouler devant moi. J’y vois moi, mon visage, mon dossard, ma foulée, les spectateurs, l’animation … je revis à nouveau les sensations qui étaient miennes à cet instant. Fatigué ou non, concentré sur moi ou plutôt observateur de ce qui m’entoure, le pas léger ou moins aérien, cela dépend des kilomètres qui avaient déjà été parcourus… tout me revient. Je me suis du regard et puis, comme si je disparaissais au coin de la rue, le moment ne fait que passer.

 

 

Me laissant avec un sentiment de joie et de fierté de l’avoir réalisé, durant ce laps de temps, oui, je me suis vu passer.

 

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