Marathon de Moscou

Mon récit de la course 

en bref marathon de moscou
carte du marathon de moscou
Carte du marathon de Moscou

Les préparatifs

 

Pour mon 3ème marathon hors de France, j’ai choisi Moscou car il s’agit d’une jeune course dans une ville immense et magnifique. J’étais donc curieux de courir là-bas et d’avoir ensuite l’opportunité de visiter. Partir en Russie nécessite l’obtention d’un visa, et pour ma part je suis passé par Mondial Visas pour cette démarche car cela permet un gain de temps en évitant de prendre rendez-vous avec l’ambassade, et d’éventuellement se faire voir refuser son dossier car certains documents sont manquants … bref, pour moi cette solution étaient plus simple pour un coût pas nécessairement beaucoup plus élevé (aux alentours de 110€). Bien sûr, cela représente une somme additionnelle, néanmoins il faut savoir que l’inscription au marathon est d’environ 40€, ce qui, comparé aux marathons de New York ou encore Paris, est bien peu donc on arrive là à un certain équilibre.

 

Je préfère arriver peu de temps avant la course, plutôt le vendredi après-midi. Cela me permet de m’installer dans mon logement tranquillement, le samedi matin d’aller chercher le dossard et généralement j’essaie ensuite de faire une visite en bus touristique car il y a l’envie, déjà, de découvrir la ville, mais il faut aussi se ménager avant la course, donc je trouve cette solution comme étant un bon compromis. Les avis des différents sites internet étant plutôt négatifs sur les visites en bus dans Moscou (moins intéressant car trop de circulation), j’ai opté pour la ballade dans le magnifique parc Gorki.

départ du marathon de moscou

L’avant course

 

 

Le samedi, il s’agit d’aller récupérer mon dossard au stade olympique Luzhniki. Aspect pratique, cela se fait à l’endroit du départ de la course, j'aurai donc déjà fait le trajet avant le jour de la course, et cela m'a permis de repérer les stations de métro à prendre (ce qui n’est pas si évident car tout y est écrit en cyrillique) et ne pas être perdu le jour J. 

 Le départ de la course étant à 9h15 le dimanche, je suis arrivé sur les lieux vers 8h30 pour finir de me préparer. Mais la présence de 2 grands vestiaires (un immense pour les hommes et plus restreint pour les femmes) vous permet de vous changer directement sur place, ce qui est, je pense, plus dans leurs habitudes. Après y avoir fait un bref passage pour moi et avoir déposer mes affaires à la consigne, ne restait plus pour moi qu’à me rendre sur la ligne de départ …

 

La course

 

Comme pour New York, l’hymne national est de rigueur avant la course, et le fait qu’ici départ et arrivée se fassent au même endroit, la présence du public est stimulante avant le coup de pistolet. Etant placé dans le sas 3h15 mais n’ayant pas réellement fait de préparation pour cause de blessure, j’avais décidé de partir lentement car l’ambition était tout d’abord d’aller au bout de ce marathon. Le danger dans ce cas est de ne pas se laisser aspirer par la vitesse des autres coureurs qui allaient plus vite que moi, et d’accepter de se faire doubler par beaucoup de monde. En effet si la course à pied est un sport individuel,  faire une compétition implique la prise en compte des aspects externes et si on n’a pas l’expérience, cela peut être déstabilisant parfois. Rester dans le rythme que l’on s’est fixé même si les sensations peuvent être bonnes en début de course est un réel challenge car la route est encore longue.

 

 

 

  

moscou ministère des affaires étrangères
Ministére des Affaires étrangères

On se rend assez rapidement compte du profil de la course. Des grandes artères (parfois des routes jusqu’à 8 voies !!!) avec peu de virages serrés et un parcours sans beaucoup de dénivelé. La météo était parfaite pour nous (17° C) néanmoins on peut penser qu’avec la taille de ces rues, le vent peut vite s’y engouffrer si les conditions météo sont moins clémentes. 

L’ensemble des rues du parcours sont interdites à la circulation, il faut donc profiter au maximum de Moscou sans circulation ce qui est un luxe quand on connait les difficultés de trafic de cette ville habituellement. La ville est aux coureurs, mais aussi aux cyclistes parfois, car les rues étant tellement larges, un accompagnateur ne faisant pas la course peut vous suivre aisément sur une bonne partie du parcours.

La 1ère partie de la course nous fait suivre la rivière Moskova, passer par le quartier des affaires Moscow city, apercevoir le parc Gorki, l’immense statue Pierre le Grand. J’apprécie toujours autant ces débuts de course où on est aussi dans l’observation et pas uniquement focalisé sur soi, sa foulée. Assez sympa, vers le 14ème km, on court aux côtés des participants du 10km (qui eux en sont au 5ème km). Toujours sur le même rythme, j’ai réalisé sans trop de difficulté ce 1er semi-marathon et c’est à ce niveau que nous effectuons notre 1er virage en épingle. Tout un symbole pour moi, je me suis dit à cet instant « ca y est on entame le retour ! »

 

La principale difficulté est une petite côte entre le 23 et 24ème km mais à cet instant de la course, les forces sont encore là alors on diminue la taille de la foulée, on augmente un peu la fréquence et on avale le dénivelé.

marathon de moscou - paroledecoach
Toujours sur un bon rythme !

Et puis c'est à ce moment qu'on arrive dans le centre de la ville, le public devient plus présent, on nous encourage un peu plus. On se rapproche du Bolchoï, du Kremlin et de la place Rouge, alors même si on commence à être dans le dur vers les 30km, le spectacle nous fait oublier la fatigue et les douleurs qui peuvent s’installer. A cet instant je me sentais encore très frais, étonnamment d’ailleurs, mais le rythme dans lequel j’avais débuté et que j’avais poursuivi jusque-là ne devait pas y être étranger. Toujours sur des bases de 5min30, les kilomètres s’égrenaient et le gel qui j’ai pris au 33ème km m’a peut être aidé (je n’en prends pas habituellement mais j’ai trouvé qu’ils étaient situés au bon endroit pour cette course)

 

J’ai réussi à maintenir l’allure sur les 9 derniers kilomètres qui nous ramenaient vers le stade olympique et arriver sur la ligne droite finale, qui peut paraître longue (700m environ), mais qui doit s’appréhender comme un dernier moment pour en profiter. Car chaque fin de course, aussi difficile soit elle, reste un moment d’aboutissement, on se dit et on réalise que, ça y est je l’ai fait ! Alors autant essayer de célébrer avec le public, les autres coureurs qui en terminent aussi et ne pas attendre d’avoir passé la ligne pour lever les bras.

Le repos des coureurs :)
Le repos des coureurs :)

 

L’après course

 

 

Le parc du stade olympique permet de rester un moment après la course. Des coureurs s’allongent dans l’herbe avec leur couverture de survie pour récupérer et après s’être changé, on nous offre un repas (kacha, bouillie à base de sarrasin) avec boisson chaude, ce qui est assez sympa je trouve. Cela permet de s’alimenter et passer un moment avec d’autres coureurs.

Bilan

 

 

Je suis très fier d’avoir, malgré mon manque de préparation, réalisé ce chrono (3h51min) et d’avoir participé à un marathon à l’étranger. C’est une expérience toujours enrichissante (voir article : On refait la course) qui me permet de découvrir de nouveaux lieux. Le marathon de Moscou est encore jeune mais est déjà d’une organisation sans faille. Elle n’a pas encore la popularité qu’une ville de cette dimension doit permettre mais cela ne saurait tarder. On sent ici un essor et un intérêt croissant pour la plus mythique des distances en course à pieds. Alors je vous conseille cette course et cette ville magnifique !

 


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Commentaires: 6
  • #6

    Paroledecoach (mercredi, 02 janvier 2019 20:36)

    Bonjour Florian,
    C'est une très bonne idée de vouloir participer à ce très beau marathon :) Il s'agit encore d'une jeune épreuve dont l'affluence n'oblige pas à s'inscrire très longtemps à l'avance. C'est pourquoi l'organisation n'ouvre pas le site si tôt dans l'année. Pour ma part en 2016, je m'étais inscris début juillet, mais je pense que dès le mois de mars vous pourrez faire la démarche. Je n'étais donc pas passé par un tour operator et m'étais organisé de manière autonome pour le séjour, la démarche la plus contraignante étant le visa. N'hésitez pas à me demander si vous avez besoin d'infos supplémentaires et bonne année running à vous
    Meilleurs voeux 2019
    Gilles

  • #5

    Florian DEWITTE (mercredi, 02 janvier 2019 13:05)

    Bonjour ! Merci pour votre presentation !
    J’aimerai m’inscrure au marathon de Moscou en 2019, mais le site ne semble pas accessible.
    Vous êtes vous inscrit en direct ou via un tour operator spécialisé ?
    Merci bcp et meilleurs vœux.
    Florian

  • #4

    Paroledecoach (jeudi, 18 octobre 2018 19:33)

    Bonjour Pierre, comment s'est passé votre marathon de Moscou cette année ? La météo était moins belle que l'année 2017 apparemment mais comment avez vous trouvé la ville ? Je serai très intéressé par votre retour d'expérience.

  • #3

    Paroledecoach (jeudi, 18 octobre 2018 19:30)

    Bonjour Hervé et merci pour le compliment :) Alors avez vous tenté l'expérience moscovite cette année pour ce 5ème marathon ?

  • #2

    Pierre (samedi, 22 septembre 2018 07:36)

    hello
    je le fais demain :-).
    j adore moscou j y suis venu un grand nombre de fois, ça va être top

  • #1

    Hervé (samedi, 08 septembre 2018 13:30)

    Très beau récit, bien écrit. J'ai moi aussi envie de tenter l'expérience Moscou pour mon 5ème.