Ekiden de Paris 2018

Mon récit du marathon relais

Course à pied d’origine japonaise, l’Ekiden est cette épreuve par équipe consistant à parcourir un marathon au moyen de 6 relayeurs. Il ne s’agit pas là d’un énième format de course, mais d’une véritable religion qui nous vient de ce pays dont l’épreuve se déroulant entre Tokyo et le Mont Fuji est l’évènement télévisé numéro un.

C' est un bon prétexte au rassemblement en tout cas, et malgré l'horaire dominical matinal, c'est sous un soleil levant qu'amis, collègues, partenaires, mixte ou pour faire genre se sont réunis afin de parcourir quelques boucles de Seine. 

 

Le starter a tôt fait de résonner que les premiers de cordée sont déjà à arpenter le bitume parisien, slalomant au dessus du fleuve, s'éloignant puis retrouvant la rive qui les ramènera à la dame de fer, symbole d'une première boucle de 5km bientôt complétée et de retrouvailles avec nos 5 autres larrons au "village". Car telle est nommée la zone de transition, et on peut dire qu'il y a foule sur la place comme un jour de marché (ou plutôt courez). 

 

La compétition est de mise entre les équipes concourant pour le championnat de France avec l'objectif affiché de descendre sous le record de France. Rompus à l'exercice, les transitions sont fluides et harmonieuses, au contraire de la zone "Grand Public" où l'on a 

 parfois à faire à des témoins de "j'y vais pas" avec des relayeurs épuisés cherchant vainement leur relève. Ca s'anime chez les amateurs, les questions fusent, les interprétations vont bon train et les conseils s'enchaînent. "Quand arrive-t-il ?", "je pars m'échauffer ?", "je le vois arriver, il a l'air cuit", "faut partir à bloc dans ce genre de course"..., le désordre s'organise, les encouragements et la cohésion eux ne baissent d'intensité. 

Le dernier relayeur aura le double privilège de conclure le marathon et de voir ses partenaires réunis sur la ligne d'arrivée. On l'attend, on le guette à la sortie de cet ultime virage et, l'œil s'attardant soudain sur le chrono, on s'improvise tardivement un objectif de temps. Mais peu importe si celui-ci est atteint, il s'agit juste de continuer à baigner dans cette euphorie de fin de course, de faire patienter jusqu'à ce qu'un regard un peu plus perçant reconnaisse avant les autres, les foulées de notre dernier invité. Les discussions font place aux cris, on applaudit, on encourage, peu importe le chrono, notre partenaire est là pour boucler nos 42 km 195.

 

Les moments  s'étendent après la course avec une certaine magie dans l'air comme le chante la sono, et les photos d'équipe accompagneront la mémoire de nos sourires, alors merci mes amis, et merci à l'Ekiden pour ce beau moment de partage. 

Env. 1500 équipes ont participé à l'Ekiden de Paris
Env. 1500 équipes ont participé à l'Ekiden de Paris

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Commentaires: 3
  • #1

    BRUNO (samedi, 10 novembre 2018 10:33)

    Bon récit du vécu de l'intérieur de l'évènement

  • #2

    David D (samedi, 10 novembre 2018 12:23)

    Merci pour le reportage au coeur de l'événement ! J'ai hâte à la diffusion du documentaire sur Canal+..�
    La prochaine fois je fais le dernier relais! Pour l'ovation du public, la photo finish avec un temps canon au marathon et..le shake avec la mascotte..��

  • #3

    fabrice.cardon76@gmail.com (samedi, 10 novembre 2018 20:38)

    Magnifique gilou et à refaire c'était un vrai beau moment avec de belles personnes.