Le cluedo du runner

L'arbre avec sa racine dans la forêt de Marly !

running chute déséquilibre dans la foret
Reconstitution de ce qui aurait pu se passer

Comme j’aime la sensation d’après course. Le départ a beau être chaotique, douloureux pour peu que l’on soit encore courbaturé de la longue sortie dominicale, la suite difficile avec un parcours en forêt vallonné à souhait avec ses montées aussi raides que ses descentes, et sa fin à tirer la langue afin de maintenir un rythme malgré tout assez éloigné de ses meilleures runs, l’instant où l’on s’arrête après un dernier effort, une ultime montée, une montre gps qui signale un nouveau km parcouru ou, comme moi, parce que je l’ai décidé, ce moment est d’un incroyable soulagement et de bien-être. Le sentiment de l’effort physique accompli prévaut sur tout le reste.

 

Il faut néanmoins faire attention à ne pas s’arrêter (d’être concentrer) avant de s’arrêter (de courir). Le running a cette particularité que l’on peut basculer à un moment donné dans l’automatisme. La machine est en route, les jambes savent ce qu’elles ont à faire, et le couple cœur / souffle est dans un rythme de croisière, pas prêts à s’emballer, bref les conditions sont parfaites pour laisser libre court à ses pensées, commencer à réfléchir à ce qu’on va manger après, à la boisson gazeuse bien fraîche que l’on va absorber ou encore la série que l’on va regarder, jambes allongées sur le canapé, en guise de récupération.

 

Le cerveau n’est plus tout à fait dans l’action et l’attention, ainsi détournée, peut ne pas nous alerter sur les crimes qui peuvent fomenter contre vous. La chaussée avec le trou en formation dans un virage serré, le runner avec ses écouteurs qui arrive lancé sur le côté, ou encore la vipère avec son venin qui repose en paix le long du chemin. Les dangers sont multiples et le colonel moutarde a ainsi l’embarras du choix des armes et des lieux pour s’acquitter de ses méfaits !

 

Il convient donc de rester focalisé sur son activité jusqu’à la fin, cette réflexion je me la fais souvent à moi-même lorsque je réalise un effort physique de longue durée. En effet l’attention à tendance à diminuer avec le temps, la fatigue, et se dire de temps en temps « reste concentré ! » permet de ne pas perdre le fil de sa course, de revenir à ses propres sensations et d’éviter parfois une bête blessure (ou morsure).

 

De ne pas me l’avoir dit aujourd’hui, j’ai bien failli faire partie des victimes et ce petit rappel vaut pour leçon. A quelques minutes de la fin de mon parcours, tête en l’air et pieds rasants, je n’ai pas vu cette racine, maline, qui avait décidée de s’étirer en travers du sentier afin d’aller soit disant s’abreuver de l’autre côté. Mon pieds droit a eu beau y buter, elle, est restée imperturbable afin probablement de préserver un semblant d’innocence, tandis que le déséquilibre est venu beaucoup plus me concerner. Et si ma nature incroyablement agile, couplé d’un instinct de survie exceptionnel, ... sans oublier une chance inouïe ne m’avaient pas permis de me rétablir, j’aurais pu vous dire que mon entrainement du jour a fait 12km et quelques roulés-boulés !

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    tata Anne Marie (lundi, 28 octobre 2019 15:20)

    Mais l' agilité et la souplesse infaillible du Runner sont prêts à parer à tout ( spécificité coach oblige!!) ; et ceci même sans mobiliser les neuronnes...Est-ce "dans la peau"? du réflexe? voire une aisance tout terrain???!!!…(soyons positif)
    Il nous le faudrait en vidéo!! En tous cas, Bravo à toi