Semi marathon de Lisbonne

Mon récit de ma première course en 2019

Les préparatifs

 

Il m’a fallu attendre le mois de Mars pour effectuer ma première course en 2019. En cause, une fichue blessure au tendon d’Achille qui a été longue à se résorber. Et encore, à l’époque où je me suis inscrit au semi-marathon de Lisbonne, je n’étais toujours pas soigné. Mais bon, le manque de course à pied et l’envie de découverte se faisaient de plus en plus sentir, voilà pourquoi, en cette mi-février, je me suis connecté sur le site de cette course : http://www.running-portugal.com/lisbon/lisbonhalf/en/home.html . Bonne nouvelle, il était toujours possible de s’y inscrire malgré une échéance rapprochée (en m’acquittant de 38€, le dernier pallier étant de 43€ à partir du 8 Mars).

 

 

Ne restaient plus qu’à organiser mon transport et réserver le logement sur place pour être fin prêt … si bien sûr, j’occulte la douleur ! Lisbonne est très bien desservi alors j’ai opté pour la compagnie aérienne Joon qui propose des liaisons quotidiennes en vol direct (durée : 2h30) et à des prix abordables. Pour le séjour, ne connaissant pas cette ville, j’avais demandé conseil à des amis qui m’ont orienté vers la place Marquês de Pombal. Celle-ci n’est pas située dans l’hyper centre de Lisbonne mais à une distance raisonnable (2 stations de métro – 15min à pieds), et après coup, je me dis que l’endroit était parfait. Si j’avais voulu plus d’animations je me serai orienté vers Bairro Alto, mais c’est sans doute mon sommeil qui en aurait pâti car il s’agit du quartier le plus festif de la ville.

Parcours du semi-marathon de Lisbonne
Parcours du semi-marathon de Lisbonne

L’avant course

 

La première chose à faire en arrivant au Portugal … c’est de régler sa montre à la bonne heure ! Eh oui, ici il est une heure de moins qu’en France. J'ai atterri le vendredi en fin d’après-midi et je vous conseille, comme d’habitude, de ne pas arriver trop tôt dans la semaine précédant la course. D’autant plus ici car la visite de Lisbonne n’est pas de tout repos. La ville a été construite sur 7 collines, ce qui rend la pérégrination fatigante.

 

 

Après une visite le matin, je me suis rendu au Centre Culturel de Belém pour aller chercher le dossard. Il faut savoir que Belém se situe à environ 30min en transport en commun du centre-ville de Lisbonne. Une fois là-bas, j’en ai profité pour visiter le monastère des Hiéronymites, la tour de Belém et gouter aux fameux et célèbres « pastéis », mais sans me goinfrer car demain y a course !

 

La course

 

 

Avec un départ fixé à 10h30, je craignais d’avoir à souffrir de la chaleur néanmoins, si la veille le ciel était clair, en ce dimanche,  les nuages permettraient de ne pas faire grimper trop haut la température (autours de 20 degré pendant la course). La ligne de départ se situant sur la rive opposée à Lisbonne, il me fallut environ 1h15 pour l’atteindre en transports en commun (qui sont gratuits pour les participants le jour de la course). Il faut pour cela prendre le train jusqu’à la station Pragal, puis telle une procession vers le Cristo Rei de Lisbonne, marcher vers le péage du pont du 25 Avril. Les groupes de musique répartis sur le chemin nous mettent déjà dans une ambiance conviviale, et la sono crachant du ACDC finit par nous plonger dans la course. Il est temps de partir !

       Sur le chemin menant vers le départ
Sur le chemin menant vers le départ

Le départ sur le pont qui enjambe le Tage nous offre une vue magnifique sur Lisbonne et on a le temps d’en profiter car une fois la traversée terminée, ma montre m’indiquait déjà 2.8km de parcouru. Néanmoins le fait qu’il n’y ait pas de SAS et que le départ soit commun avec le mini marathon vous incite à être attentif et zigzaguer tant les rythmes de chacun sont différents. Je vous conseille donc d’arriver de bonne heure si vous vous rendez au semi-marathon de Lisbonne pour y faire un temps. Car malgré cela, la course qui longe le fleuve s’avère être extrêmement plate et de ce fait, propice à la performance. Rejoignant l’autre rive, la course consiste en un aller – retour pour finir à Belém. La route est coupée en deux et l’on croise constamment les autres participants, en profitant aussi deux fois plus des groupes de musique installés régulièrement le long du parcours.

 

 

Si le repos forcé de 3 mois ne me permettait pas d’avoir une grande condition physique, je ne ressentais pas de douleur au tendon pendant ces premiers kilomètres, et malgré les conseils que je m’étais donné à la prudence, j’embrayais sur un rythme qui s’avèrera trop rapide vue mon état de forme. Mais pour le moment tout allait bien et cela dura jusqu’au 15ème km où la fatigue commença à s’abattre sur moi.

 

Les ravitaillements, bien qu’étant tous les 2.5km, ne semblaient plus avoir d’effet sur mon état si bien que j’enviais de plus en plus les coureurs que je croisais de l’autre côté de la route, et qui, eux, étaient sur la fin de course. Mais quand allait il arriver ce virage qui nous ramènerait vers la ligne d’arrivée ? Les 2 derniers kilomètres virèrent au supplice. J’avoue avoir rarement autant souffert pour terminer un semi-marathon, même si je savais que sans entrainement depuis très longtemps ce serai difficile. Le franchissement de la ligne s’avéra être un soulagement doublé d’une fierté. Il était temps pour moi de me reposer.

semi marathon de Lisbonne, Belém

L’après course

 

Passé la ligne, la petite distance qui séparait de la remise de la médaille et du sac ravitaillement me sembla interminable. Je dévorais ensuite la glace qui était offerte, croquant dedans tel un mort de faim, je vidais la bouteille d’eau tel un assoiffé et m’assis sur un banc pour ne plus y bouger tel un amputé des deux jambes. J’essayais d’apprécier cette ambiance de détente dans ce parc qui jouxte la ligne d’arrivée, et je peinais à réagir quand on me demandait si je pouvais prendre une personne en photo. Passé un moment, je me dirigeais vers le monastère pour y faire une beau cliché souvenir avant de prendre une des navettes mises à disposition des coureurs pour retourner vers le centre-ville.

 

 

Runner aperçu dans le métro
Runner aperçu dans le métro

Bilan

  

 

Aussi difficile ait été le final pour moi, j’ai beaucoup apprécié cette course. D’abord car c’était la première depuis bien longtemps et rechausser les running procure toujours un sentiment de bien-être. Il s’agissait ensuite d’un nouveau voyage - découverte - course à pied, et j’avoue ne plus pouvoir me passer de ce type d’excursions. Enfin, il faut dire que le cadre est magnifique. La ville de Lisbonne est somptueuse et je ressors un peu frustré de n’être finalement resté que 4 jours tant il y a de choses à voir (je n’ai même pas eu le temps de tester la baignade !). La course évite le centre de la ville mais il serait difficile de naviguer entre les ruelles étroites, et gravir les collines rendrait le parcours très (trop) sélectif. Cela aboutit à un événement populaire avec beaucoup de personnes qui s’inscrivent au mini marathon pour participer à cette journée. Et convivial mais ça c’est, je crois, la mentalité locale, alors n’attendez pas pour y rendre !

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