Poste d'observation

Il est inspirant parfois d'aller observer les autres courir 

Plutôt bien installé dans mon canapé, je commençais à rédiger un article qui me semblait bien utile sur l’alimentation. A quelques encablures d’un marathon, récupération et digestion sont les deux mamelles d’une course, pas forcément bien réussie, mais tout du moins bien abordée.

 

Mais entre riz, féculents et sucres lents, j’ai soudain senti l’appel de l’été, et c’est par l’odeur alléché que j’ai voulu aller au plus près vous observer.

 

 

Moi qui suis d’habitude acteur, je suis allé m’asseoir sur un banc pour vous voir, vous les runners, me détacher de l’aspect technique, préparation physique, pour ne plus parler que d’émotion. Car la course a ceci de bon, c’est que l’on se créée ses propres exaltations. Courir plus vite ou plus lentement, avec musique ou sourdement, tout ceci se fait à notre rythme, qu’on se l’impose ou tente de le faire. Finalement ce sont les émotions qui nous guident, nous font bouger, nous remuer et … transpirer.

 

De l’esthète au dépareillé, il y en a pour tous les goûts. La courte, l’allongée, la robusta ou ristretto … il n’est pas utile de lire dans le marc pour deviner qu’à chacun sa foulée. Mais entre observation et égarement, un petit groupe a soudain retenu mon attention. Sans doute une famille si j’en crois la formation ; et pour la raison qui les a poussés à chausser les running, j’opterai pour la bonne résolution observée dans l’attente de la 2ème tournée d’un barbecue bien arrosé : « allez après les vacances on s’y remet ! » … Il y a tout d’abord l’enfant, pour qui la course à cet âge est surtout le sprint, alors il faut avant tout rester devant.

Les parents suivent de près. La sortie s’apparente plutôt à une reprise pour eux, on voit que les réflexes ne sont pas si loin mais juste un peu rouillés. Il faudra encore quelques sorties pour que la plaisir de courir revienne totalement.

Enfin, à l’arrière de la troupe, le beau-frère je dirai, un peu moins souriant. Concentré et appliqué mais déjà dans le dur apparemment. Lui regrette déjà les 2èmes tournées, à moins que ce ne soit plutôt les paroles prononcées. Quoiqu’il en soit, à la fin de la sortie, le plaisir sera là. Il y aura la satisfaction de l’avoir fait, l’impression de sensations retrouvées. Et dans une euphorie et un plaisir partagé, ils se diront tous soudain « allez demain on le refait ! »

 

 

Bon il est temps de laisser ce groupe derrière moi, car j’ai maintenant envie d’aller chausser les crampons … bah oui c’est pas tout ça mais moi bientôt j’ai marathon !

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