Comme un manque ...

Pour la première fois depuis un moment, j’ai eu envie de partir avec autre chose que mes baskets pour aller courir. Je me suis soudainement senti comme dénudé à l’idée de ne porter que ces simples appareils et, irrémédiablement, cette sensation de manque m’empêchait de franchir mon pallier pour aller dévorer les kilomètres annoncés d’une montre GPS qui elle, s’affranchi de ce genre d’état d’âme.

Errant entre chaise et canapé à la recherche d’indice capable de me mettre sur la voix (sic), l’étincelle m’est soudainement venue du Texas. « Got it ! » m’écriai-je, mais ne vous y Trumpez pas, cette exclamation venait de nos cousins européens et non du Far West Américain. Tout cela a fait kilt dans ma tête lorsque me sont revenus les images, sons et chants du concert d’hier. Le groupe Ecossais  a fait vibrer l’Olympia, et si Platon pense que la musique adoucit les mœurs, elle invite surtout à bouger, bondir et rebondir selon Sharleen (chanteuse du groupe). De cette soirée et expérience mémorable il m’est resté cet héritage, et je dois bien reconnaître que si j’aime galoper le plus souvent l’esprit libre sans entendre « parler à l'oreille du runner», je ne peux contester l’impact positif de la musique sur ma foulée.

Ainsi, mélange de souvenirs de la soirée passée et pop anglaise ont rythmés ma course, m’ont fait accélérer, rendus légers des pieds qui ont tendance à traîner par un horaire parfois trop auroral. Et si cette sortie de bon matin sert généralement à vider une tête malgré tout peu encombrée, elle l’a aujourd’hui remplie de cette mélodie qui vous accompagne gaiement toute la journée.