Comment courir dans les lieux touristiques ?

Question existentielle lorsque l’on habite aux abords de la tour Eiffel, du Vieux Port ou de Manne à Tannes, elle devient saisonnière quand, épris de calme à retrouver, tu décides de t’en aller te reposer vers une côte azurée en été. Dans la location restreinte, tu as tôt fait de passer devant valise ouverte et chaussures neuves qui brillent, fruit d’une pratique quasi imperceptible tout au long de l’année mais par manque de temps et non de motivation !

 

Quoiqu’il en soit, elles n’auront pas eu leur place dans le bagage au dépend des 2 tomes de Guerre et Paix pour rien, et c’est de bon matin, en ce premier jour de vacances, que la préparation physique peut commencer.

 

Cependant la sortie matinale vire rapidement au cauchemar. D’abord parce que, voulant fêter dignement ton séjour, tu t’es enfilé 3 croissants et 2 pains au chocolat avant de partir. De plus, il semble que, contrairement à toi, le soleil se soit déjà levé depuis un certain temps et qu’il brulait d’impatience de te rencontrer. Il en est de même pour tous ces vacanciers venus au bord de mer pour t’encourager, te contraignant à dévoiler ce déhanché que tu réservais pour la piste de dance le soir venu.

 

Ces 3 facteurs n’allaient pas tarder à nourrir ta réflexion afin d’élaborer une stratégie de course.

 

Courir à jeun en ferait partie, mais pour que cette pratique soit agréable, il convient de suivre quelques recommandations. Tout d’abord, attendre 20 à 30min entre le réveil et le début de la séance afin de laisser le corps se réveiller et recouvrer force, souplesse musculaire et mobilité articulaire. Profiter de ce temps pour s’hydrater en buvant un thé, café ou 1 à 2 verres d’eau par petites gorgées, et prévoir une barre énergétique avec soi en cas d’hypoglycémie.

L’intérêt de ce type de pratique est de profiter du faible taux de glucides dans le corps afin de puiser plus rapidement dans la graisse pour produire de l’énergie. Cela facilite la perte de poids (en l’associant à une alimentation équilibrée), ou pour d’autres, habitue le corps à s’entrainer avec très peu de réserves en glucides en simulant les conditions d’une fin de course d’un marathon. Cela permet au runner de retarder sa confrontation avec le fameux « Mur du marathon ». Enfin il est conseillé de courir entre 30 et 45min à basse intensité lors de ces séances afin d’éviter tout risque de grande fatigue.

 

Courir « le ventre vide » se fera de bon matin, ce qui rejoint le second conseil. Nous sommes souvent peu accommodés aux chaleurs estivales, et le dérèglement climatique nous invite à affronter de plus en plus d’épisodes caniculaires. S’élancer très tôt (avant 9h) sur le bitume ou sable permet d’atténuer le choc thermique et les difficultés du corps à maintenir sa température à 37°C (thermorégulation).

 

Ces principes permettront aussi d’éviter adultes, enfants et personnes âgées qui, hypnotisés par une banderole aéro-tractée, préfèreront regarder en haut plutôt que devant eux, t’obligeant à slalomer, subir remarques et regards noirs, comme si la promenade ne pouvait être partagée, que tu te devais d’utiliser les voies annexes pour que leur brouhaha puisse continuer en toute tranquillité.

 

 

Avançant peu à peu l’horaire de ton running, tes vacances t’éloignent du transat tout en te rapprochant de la retraite monastique. Tu croises dorénavant clubber allant se coucher et te dit qu’il est impossible de courir seul dans ces lieux touristiques tant la vie y est incessante. Tout du moins auras tu ta revanche. Car face à cette heure avancée de la nuit pour eux et reculée du jour pour toi, il est fort à parier que, cette fois ci, ils zigzagueront plus que toi.

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Bruno (dimanche, 25 août 2019 09:22)

    Bises.. champion