Ma mamie diététicienne

L'alimentation est elle une aide à la course à pieds ou inversement ?

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« Finis ton assiette si tu veux avoir des forces pour courir ! » … tel aurait pu être le conseil de ma grand-mère, si peu spécialiste en diététique du sportif, mais néanmoins titulaire d’un doctorat crème fraîche, maître de conférence en patates sautées, et pour qui la forme était proportionnellement croissante à mesure que les formes grandissaient. Il faut dire que cette génération avait connu privations, travail laborieux et physique à la ferme lorsque, refermant le frigo, je maugrée de ne point y trouver ma pâte à tartiner préférée, et pars ressasser cela toute la journée devant mon ordinateur.

Nos anciens dépassaient largement les 150min « d’activité d’endurance d’intensité modérée » (ou 75min de soutenue) par semaine (recommandations de l’OMS) pour s’affranchir de ce débat sur la proportion croissante de notre population à être en surpoids.

 

A mesure que sédentarité et inactivité physique gagnent du terrain, on voit apparaître bon nombre de régimes et théories sur la diététique accompagnés de leur terminologie spécifique ou inventée. Les noms plus ou moins scientifiques expliquent le phénomène, quand celui-ci est simple à analyser : il faut réapprendre à manger !

 

Car, « non » la course à pied seule ne fait pas maigrir. Cette activité d’endurance est, bien sûr, propice à la perte d’embonpoint, mais sa principale influence résulte, je pense, dans les comportements alimentaires que sa pratique induit. Partez courir juste après une fondue de Toulouse ou une saucisse Savoyarde, et l’inconfort ne vous fera plus recommencer. Oubliez de vous hydrater, et la langue desséchée vous reviendrez. Ou encore, mangez que des lentilles au déjeuner, et … bref vous avez compris où je voulais en venir.

 

Bien courir pour bien manger et inversement. Ces deux-là semblent complémentaires et aller au bénéfice de l’autre s’ils sont bien appliqués. Il faut donc retrouver le goût de l’aliment, de l’effort pour avoir et sentir son corps en forme.

 

Nos aînés cuisinaient les produits locaux et disponibles sur le marché suivant la saison, et si, en ma Normandie natale, on aimait ajouter à chaque plat, beurre et crème fraîche, cela ne venait en rien dénaturer le goût du met préparé. En revanche, sel et sucre raffinés étaient sans doute utilisés avec une trop grande propension, il convenait donc d’apprendre peu à peu à moins les inclure dans l’alimentation. Il en est de même pour la viande dont on apprend à se passer, et qui nous fait découvrir d’autres recettes, produits et modèles de cuisine. Se faisant, le corps apprend les bons comportements et ne se laisse plus dicter par des envies souvent initiées par une industrie alimentaire parfois peu soucieuse du bien être des gens.

 

 

Tout cela va dans la direction d’une meilleure connaissance de soi, et sont le fruit de l’éducation, de documentation et expérimentations. Alors faites les vôtres, et quant à moi, tant pis si mon grand-père n’avait pas tout bon quand, après être resté dehors dans le froid, il me promettait qu’un p’tit coup de calvados me réchaufferait.

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Commentaires: 2
  • #1

    Nicole (mercredi, 12 décembre 2018 11:26)

    Et ton grand-père disait :
    "un sac vide ça ne tiens pas debout"
    beaucoup de bons sens dans cette phrase;
    "manger comme un ogre le matin, comme un homme le midi et comme un moineau le soir"
    telle était leur hygiène de vie, résultat ou pas de leur longévité???

  • #2

    Paroledecoach (mercredi, 12 décembre 2018 14:41)

    Bonne question :) En tout cas beaucoup de philosophie dans ces paroles
    Merci